La préparation
aux expositions
L'objet d'une exposition canine est de choisir parmi
les chiens présents ceux qui se rapprochent le plus
du standard de chaque race afin de sélectionner les
futurs reproducteurs. Dans cette compétition, avoir
un beau chien ne suffit pas, encore faut-il le préparer
pour l'amener au meilleur de sa condition le jour J.
La condition
On entend souvent le mot " condition " autour des rings
de présentation. D'après la définition du dictionnaire,
la condition est " un état passager relativement au but
visé ". Ce terme est particulièrement approprié à la compétition
cynophile.
Une exposition canine est un véritable show où, une fois
examinées les qualités de chaque chien par rapport au
standard, intervient le classement des concurrents les
uns par rapport aux autres. Pour triompher, un chien doit
être au maximum de son potentiel.
Cela passe naturellement par la condition physique car
les chiens sont jugés tant sur leur morphologie que sur
leurs allures.
Le jour de l'exposition, le chien, quelle que soit
sa race, doit être parfaitement musclé, vif, alerte,
pleine peau mais sans excès. Le contrôle de cet état
physique doit se faire chaque jour, avec une acuité
décuplée au fur et à mesure que se rapproche l'exposition
: si l'animal prend trop de poids ou, au contraire,
est trop sec, il doit être possible de rectifier les
rations ou l'exercice. A l'aspect morphologique de la
condition physique est rattaché le côté endurance. Les
jugements sont parfois très longs lorsqu'il y a beaucoup
de concurrents et, pour certaines races, notamment les
chiens de travail, l'endurance est primordiale. Le chien
doit pouvoir tenir la distance, faire de nombreux tours
de ring sans avoir de défaillances et reprendre une
position statique idéale dès que cela lui est demandé.
Ce qui suppose un entraînement approprié et ne s'improvise
pas l'avant-veille de l'exposition.
L'entraînement
Trotter
longuement autour d'un ring et prendre la statique la
plus avantageuse selon le standard n'est pas une activité
naturelle pour les chiens, aussi doivent-ils être habitués
à cet exercice le plus tôt possible. On peut apprendre
à un chiot à rester en statique dès l'âge de 3 mois
: il suffit de le poser sur une table et de le maintenir
calmement dans la position désirée. Bien sûr, le chiot
bougera beaucoup au début et les séances seront courtes,
accompagnées de beaucoup d'encouragements. Mais le chiot
comprendra vite ce qu'on lui demande et surtout que
cet exercice est lié à un moment agréable pour lui comme
pour son maître. Il faut aussi regarder régulièrement
ses dents et ne pas hésiter à demander à une personne
extérieure à la maison de lui ouvrir la bouche comme
le juge le fera plus tard, ce qui habituera le chien
à se laisser faire sans crainte.
A ce stade, on peut commencer à lui passer une laisse
semblable à celle qu'il portera plus tard en exposition.
Ainsi, il fera la différence entre ses différents types
d'activités à l'instant même où l'on prépare ses affaires
et il reconnaîtra très vite ce qu'on lui demande. L'avantage
d'un chien bien conditionné à la statique et au rituel
de présentation est qu'on peut le laisser des mois sans
lui faire pratiquer cette activité : il reprendra immédiatement
ses réflexes dès qu'il aura identifié la demande à condition
toutefois qu'elle soit toujours associée à un moment
de plaisir.
Une fois la statique bien assimilée, il convient d'aborder
la présentation en mouvement, très importante car elle
permet de déterminer la justesse des allures. Il existe
des allures typiques pour chaque race : un Fox marche
d'une manière raide et très parallèle qui n'a rien à
voir avec la façon souple de se déplacer d'un Saluki.
L'allure jugée en exposition est le trot. Le chien est
tenu de la main gauche, le conducteur placé à l'extérieur
du ring de présentation de manière à ne jamais se mettre
entre le juge et le chien. Les séances d'entraînement
aux allures doivent être courtes avec un jeune chien,
composées de simple allers et retours, puis de plus
en plus longues avec un chien que l'on s'apprête à exposer.
La technique est relayée par la condition, et l'activité
physique d'un chien d'exposition est ajustée à ses besoins
: un Berger allemand qui trotte 1 heure sur le ring
est entraîné derrière un vélo ou accompagne fréquemment
son maître lors de ses joggings !
Le toilettage
Selon
les races, le toilettage est extrêmement sophistiqué
ou... quasiment absent. Mais si le travail de toilettage
sur un grand Caniche blanc et sur un Braque allemand
n'a rien de comparable, il reste que tous les chiens
doivent être impeccables. La propreté du chien, un poil
brillant et dépourvu de parasites sont indispensables
pour n'importe quelle race. Comme pour l'entraînement,
la qualité du poil ne s'improvise pas la veille de l'exposition,
même pour les chiens rustiques ou à poil court.
On dit souvent que le poil est le miroir de la santé
: des conditions de vie satisfaisantes, une bonne alimentation,
des vermifugations régulières sont requises afin que
le chien ait la qualité de poil minimale pour être présenté.
En ce qui concerne les races à poils ras ou court,
un simple bain suffira avant l'exposition. Pour les
autres, tout dépend de ce qui est demandé par le standard
et il existe des schémas de toilettage précis pour chaque
race. Mais qu'un chien soit épilé, tondu ou simplement
démêlé, là encore, il faut s'y prendre largement à l'avance.
Un chien à poil dur doit être épilé plusieurs semaines
avant la compétition, de simples retouches intervenant
la veille du jour J.
Un chien à poil long aura sa fourrure entretenue régulièrement,
ne serait-ce que pour son confort. Il faut toujours
garder à l'esprit que les beaux chiens qui font l'admiration
de tous lors des grands championnats ne sont jamais
le fruit du hasard, mais le résultat d'un travail et
d'une attention constants.
Le moral et la complicité
Le chien est un être vivant particulièrement sensible.
Il accompagne l'homme dans son travail et ses loisirs
depuis la nuit des temps et le fait avec bon coeur.
Les expositions canines sont un réel travail pour le
chien : il doit marcher, se plier à des rituels, être
calme et patient. Rien ne peut être obtenu de lui à
haut niveau s'il n'aime pas y participer. Il doit avoir
le moral, la pêche ! Plus il est proche de son maître,
mieux il se présente, car la complicité est indispensable
: chien et conducteur doivent se comprendre sans un
mot, avoir une totale confiance l'un dans l'autre pour
réagir vite et bien. Cette confiance et cette complicité
s'obtiennent grâce à des activités annexes : jeux, promenades,
caresses et vie commune. Car le plaisir des expositions
canines, ce n'est pas seulement démontrer que l'on a
un beau chien, mais aussi un bon chien, bien dans sa
peau.
Textes proposés par le site internet Aniwa.com
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