|
Le U était à l’honneur pour l’année 2003. L’année précédente, c’était le T et en 2004, ce fut au tour du V. Le lettrage s’est imposé aux autorités canines au milieu des années 1920 pour
mieux classer les chiens et connaître leur âge à partir du Livres des Origines Français (LOF). Depuis 1885, en effet, tous les chiens nés de parents de race sont inscrits sur un seul et même fichier : le Livres des Origines Français.
 Le premier chien inscrit fut un Griffon d’arrêt français à poil laineux nommé Marco et appartenant à M. E. Boulet. Le premier volume du LOF paraît
en 1888, 870 chiens y sont classés au fur et à mesure de la réception de leur inscription. Les propriétaires n’avaient pas l’obligation de déclarer rapidement leur chien. Aussi dans le livre, un pékinois de quatre ans précède
un berger de Beauce âgé de un an, lui-même suivi d’un Beagle de trois ans. Quel joyeux bazar pour avoir les papiers de son chien ! Pour s’y retrouver, on se servait de l’annexe en fin de fascicule où les chiens étaient classés
par race et par nom. Mais ces livres n’étaient pas d’un usage aisé !
Afin de simplifier les choses, la Société Centrale Canine, SCC, instaura en 1926 un système de lettrage. Chaque chien de race né dans l’année civile 1926 eut donc pour patronyme un nom commençant par A. Ceux nés en 1927 eurent
droit au B, ceux nés en 1928 au C et ainsi de suite… Mais ce système ne fut pas appliqué tout de suite comme le témoigne le LOF de ces années-là. On trouve encore entre 1926 et 1930 des noms ne respectant pas la nouvelle législation,
comme cette petite femelle Bouledogue Français, Malaga, pourtant née en 1926, ou ce Setter Anglais, Tadd, né en 1928. Pourtant, la Revue Cynégétique et Canine, hebdomadaire très répandu à l’époque, incita dès
mars 1926 à suivre le lettrage en proposant toute une série de noms en A dans ses colonnes. De Ali à Azéna, en passant par Amac, Abila, Antarès et Astara… A partir de 1930, on peut dire que le système du lettrage est bien intégré
comme le montre cet extrait du LOF de 1931, l’année des F : Ferik est suivi de Plipp II de Callac puis de Flock de Sauloy, Flop de Cornouaille, Forban des Monts Noirs, Fox I de Callac Fristi de Cornouaille…
En 1934, deuxième étape de simplification devant le nombre croissant d’inscrits, la SCC instaura l’usage d’un livre d’origine par race.
En 1973, la SCC et l’Union nationale des livres généalogique décidèrent encore de simplifier et retirèrent 6 lettres difficiles : K, Q, W, X, Y et Z. Ainsi une même lettre revient tous les vingt ans.
|
Toutes les lettres depuis 1926: 
