Ixodes ricinus Dermacentor reticulatus Dermacentor marginatus Rhipicephalus sanguineus Ixodes hexagonus
3 stades de développement: larve, puis nymphe, et enfin adulte.
Télétrope :
3 hôtes dont une grande variété d'hôtes pour les 2 premiers stades, larve et nymphe, de la tique.
Les grands mammifères pour le stade 3: adulte.
Ditrope :
3 hôtes mais seulement 2 espèces différentes.
Monotrope :
3 hôtes, mais 1 seule espèce, le chien
Ditrope :
3 hôtes mais seulement 2 espèces différentes.
Pas d'yeux Possède des yeux
Longirostre :
rostre terminal plus long que large.
Conséquence :
La tique est plus difficile à enlever

Brévirostre :
rostre terminal court

Conséquence :
La tique est plus facile à enlever

Maladies transmises :
Borréliose de Lyme
Encéphalite à tiques
(2 maladies humaines. L'encéphalite ne semble toutefois pas toucher le chien.)
Maladies transmises :
Piroplasmose (Babésia canis canis)
Maladies transmises :
Piroplasmose (Babésia canis vogeli)
Hépatozoonose
Ehrlichiose canine
filariose péritonéale
fièvre du Queensland
Maladies transmises :
Theilériose, maladie très sévère proche de la piroplasmose (Theileria annae)
avec un taux de mortalité très élevé.
Borréliose de Lyme
  Un chien abattu, avec des urines foncées (marron), la modification importante et brutale de son comportement doit immédiatement vous alerter.
La Borréliose de Lyme est transmise au début du repas sanguin. La piroplasmose est transmise à la fin du repas sanguin.  
1 tique retirée dans les 48h n'a pas le temps de transmettre la Borréliose de Lyme ou la piroplasmose.
La pénétration et l’attachement sont les activités prédominantes au cours des 36 premières heures et il n’y a pas ou très peu d’ingestion de sang (Parola et Raoult, 2001). La migration des agents infectieux de l'intestin vers les glandes salivaires de la tique demande ensuite un certain temps. Ce cycle nécessite environ deux à trois jours, c’est pourquoi le risque de transmission d’agents pathogènes est très faible avant 48 heures de fixation (Stanek et Steere, 2003).
Borréliose :
Incubation 2 à 5 mois
Piroplasmose : Incubation 2 à 5 jours
Ehrlichiose : Incubation 8 à 10 jours.
Hépatozoonose : Durée d'incubation non connue
 
symptômes : hyperthermie, anorexie, symptômes nerveux, boiterie. Le traitement fait appel aux antibiotiques.

piroplasmose, symptômes :
forte fièvre, abattement, faiblesse, couleur brune des urines. Les complications hépatiques et rénales sont fréquentes, même après traitement. Le traitement avec un piroplasmicide (Carbesia en injection) donne de spectaculaires résultats si l'injection est faite très rapidement.

Ehrlichiose, symptômes :
hyperthermie brutale ( 41.5°), une anorexie, une perte de poids et des hémorragies. Le traitement fait appel à des antibiotiques sur une longue période (3 à 8 semaines).

Hépatozoonose, symptômes (uniquement Rhipicephalus sanguineus) :
Elle n'est pas transmise par piqûre mais par ingestion par le chien d'une tique contaminée. Le chien présente une anorexie, une anémie, il maigrit. 1 fois sur 2 le chien ne développe aucun symptôme, alors que certaines formes chroniques peuvent être très graves et mener au décès.

Porteurs latents de la piroplasmose :
Certains chiens peuvent être des porteurs latents, asymptomatiques.
Chez ces chiens l'infection latente peut évoluer selon 2 modes :
1- Après plusieurs années de persistance, sans autre ré-infection et sans aucun signe clinique décelable, les bactéries sont éliminées totalement de l'organisme.
2- Soit un affaiblissement de l'état général (maladie grave ou chronique, chirurgie, administration de médicaments immunodépresseurs comme des corticoïdes) va favoriser le déclenchement de la maladie par réactivation des piroplasmes, parfois de nombreuses années après le contact avec la tique.
Europe, France sauf le midi méditerranéen. Europe, France au dessus de Montélimar
Active au dessus de 0°C
Pourtour méditerranéen
Corse
Midi et Sud-Ouest de la France Nord-Ouest de l’Espagne
Exophile:
vivant dans le milieu extérieur
Exophile:
vivant dans le milieu extérieur
Endophile:
vivant dans les habitations. surnommée "la tique des chenils"
Troglophile:
terriers de mammifères.
(la tique du hérisson)
La fourrure n'est pas une protection contre les tiques. Selon une étude réalisée en milieu vétérinaire :
40% des tiques sont sur une fourrure intermédiaire
31% sur des poils courts
29% sur des poils longs

Protection passive :
Eviter les sorties en forêt après une période douce et humide (populations de tiques multipliées par un facteur 20). Eviter les périodes d'activité des tiques : printemps et automne.
Ausculter le chien au retour d'une sortie en campagne : 50% des tiques sont localisées sur la tête et le cou du chien.
Etre attentif au comportement du chien. La piroplasmose est soignée en 24h par une seule piqûre si le traitement est fait très rapidement.
Protection active :
Utiliser les antiparasitaires vendus dans le commerce :
Colliers (Preventic, Scalibor)
Les Spot-on (Adventix)
Les anti-parasitaires naturels (Rhodeo ou Ilectine par exemple)
Vacciner (éventuellement)

Aucune relation entre une molécule utilisée dans les anti-parasitaires externes n'a été établie avec la mutation MDR1. Les précautions sont à prendre avant tout vis-à-vis du milieu naturel (abeilles, organismes aquatiques, chats). Le dossier MDR1: Liste des molécules, cliquez ici
Retirer une tique:
Toujours utilisez les petits crochets (vendus en pharmacie, chez votre vétérinaire, ou sur site web spécialisé).
Ne jamais utiliser de produits chimiques: ether, alcool, huiles, etc. En réaction au stress provoqué par cette agression, la tique risque de régurgiter sang et salive contenant des agents infectieux.
Ne jamais prendre une pince à épiler ou ses doigts. En comprimant la tique, vous risquez de la forcer à régurgiter sang et salive.
Données globales

Altitude :
Variable, jusqu'à 1500 m dans les Alpes et en Suisse
1700 m dans les Pyrénées
1300 m en Italie
600 m en Ecosse

Conditions climatiques :
10 jours avec une hygrométrie supérieure à 70% et des températures clémentes augmentent d'un facteur 20 le nombre de tiques dans les zones d'affût.
Quelques relevés :
Alsace : 487 nymphes / 100m²
Bretagne : 429
Centre de la France : 243
Toutes les tiques ne sont pas porteuses de maladies.
Niveau d’infestation de 11 % chez les nymphes et de 18 % chez les adultes femelles.
Tiques, quelles espèces sur les chiens (étude française réalisée par laboratoire pharmaceutique Pfizer):
Ixodes ricinus représente 66 %, Rhipicephalus sanguineus 22 % et Dermacentor reticulatus 16 %.
Chez la tique infestée, la salive est très riche en éléments parasitaires et est la seule matière infestante (Koffi, 1999)
Les tiques ne grimpent pas au sommet des arbres pour sauter sur leur proie. Elles sont incapables de sauter. Elles grimpent sur leur proie à moins d' 1mètre du sol si elles sont adultes ou à moins de 50 cm si elles sont jeunes ( nymphes).
Une tique peut survivre plusieurs jours en immersion totale.
Evolutions :
Babesia gibsoni, véhiculée par Rhipicephalus sanguineus, jusqu’à présent recensée en Asie et en Amérique du Nord, a été décrite en Italie, Roumanie et Espagne.
Une nouvelle espèce, Babesia conradae, a été décrite en Californie
Avec les modifications climatiques :
La babésiose semble en augmentation dans l’Est de la France tandis qu'elle tend à diminuer dans l'Ouest et reste stable dans le Sud-Ouest. Cette évolution vers l'Est est visible ailleurs en Europe et notamment en Allemagne, territoire jusqu’à peu indemne de la maladie mais dans lequel elle a fait son apparition. La Belgique est également concernée depuis 1997 et les Pays-Bas, depuis peu.
Un radoucissement climatique favoriserait l'extension géographique des Dermacentor, vecteurs de Babésia canis, vers les régions du Nord de l’Europe pouvant installer la piroplasmose à l’avenir en Angleterre ou dans les pays scandinaves. L’installation sur notre territoire de Babésia annae à partir de l’Espagne deviendrait envisageable, son vecteur supposé Ixodes hexagonus étant déjà largement présent en France; ou encore l’apparition de Babésia gibsoni à partir de l’Espagne ou de l’Italie.

 

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